Cet article a été écrit par Laurent
Soirée vieux vins du Jura
Cela faisait longtemps que je voulais organiser une belle soirée du Jura avec de vrais passionnés. Plusieurs vignerons et spécialistes du Jura n’ont pu venir à cause du salon du vin à Deauville. Nous nous retrouvons donc ce 20 février 2010 à 9 personnes. Henry, Cinzia, Pierre, Virginie, Patrick, Benjamin, Ludovic, Carmen et moi-même.
On va commencer la soirée relativement tôt puisqu’il y a 19 bouteilles de prévues !
En accompagnement, on a du jambon et de la ventrèche de cochon noir de Bigorre de mon ami Pierre Mateyron. Patrick avait lui aussi apporté une spécialité lyonnaise: de très petits saucissons aux goûts très différents.
La 1ère bouteille est un blanc du Jura de l’Etoile 1934 de Georges Meurgey. Le niveau est bas, le nez crémeux,gras avec du miel et du ccitron La bouche est magnifique, vviveet jeune. On retrouve le miel et le citron. Une très belle surprise vu l’âge de la bouteille et de son bas niveau.
On continue avec un Arbois blanc 1961 de la Fruitière Vinicole d’Arbois. Un nez poussiéreux avec de l’eau de vie de mirabelle, pruneaux, bois humide et champignons. En bouche, le vin est passé, mais facile à boire. Pas une grosse complexité.
un Côtes du Jura blanc 1964 de Marcel Blanchard. Couleur cognac, nez de miel, noix et de pomme verte. En bouche, l’acidité n’est pas belle, on retrouve de la pomme verte avec du volatile. Décevant
Homard vivant du Canada cuit au four avec sa sauce au safran iranien accompagné de ses tagliatelles de carottes.
Côtes du Jura blanc 1964 de Paul Vaucher. Bouchon neuf… un faux vin malgré l’achat à la percée du Vin Jaune de cette année !
Côtes du Jura Diamant 1979 de Bouveret. Une bouteille offerte pour la Soirée par Bouvret, nez floral et d’hydrocarbure. Bouche bouchonnée.
Côtes du Jura blanc 1971 d’Emile Bourguignon. On pense que c’est un vin sous-voile. Nez de massepain et de pomme rapée. La bouche n’est pas très structurée, le tout est léger, acide et frais. Un vin pas très séduisant.
Côtes du Jura blanc sous la Roche 1973 de Ganevat. Nez de champignon, de poissons secs et de fumés. La bouche est crémeuse, charpentée avec du champignon. Nous sommes un peu déçus.
Cinzia nous a fait une pintade aux morilles de toute beauté. Excellent plat accompagné par des vins rouges:
Arbois rouge 1953 de la fruitière vinicole d’Arbois mis en bouteille par l’acheteur (niveau très bas, trouble). Nez de poivron et de crème aigre. Bouche de pomme de terre, de poivron et de bonbon anglais. Un joli vin avec un long final. Une surprise au vu de l’état de la bouteille.
Côtes du Jura Poligny rouge 1949 de Louis Cartier. Très beau niveau, mais bouteille bouchonnée. Dommage, car le vin avait une belle structure !
Arbois rouge 1969 de la Fruitière Vinicole d’Arbois. Superbe bouteille. Nez de craie et de framboise. On retrouve la framboise en bouche. Le vin est frais et a une belle acidité. La finale est longue.
Plateau de fromages composé de Vieux Comté de 19,24 et 29 mois ainsi qu’un vieux Morbier provenant de notre fromager de Poligny !
Arbois Pupillin Savagnin Ouillé 1985 de Pierre Overnoy. La bouteille de la soirée ! Nez de menthe, persil, beurre, poivre et sauce à viande. La bouche est beurrée avec des notes de menthe poivrée.
Vin jaune 1935 d’Henri Maire (niveau vidange). Un nez de whisky et de noix. La bouche est sur la noix et ressemble plus à un vieil alcool qu’à un vin jaune. Le vin est passé depuis longtemps. Par chance, nous avons trouvé un amateur qui finira la bouteille avec plaisir ! Merci Benjamin….
Vin Jaune d’Arbois 1979 de Jacques Tissot. Nez de noix, de poulet, de violette et de gazon anglais. La bouche est sur les mêmes arômes avec de la finesse et un peu de verdeur. C’est un petit vin.
Château Chalon 1962 de Bouvret Père et Fils. Superbe bouteille. Nez de noix, de poulet et de pâte de fruits. La bouche est impériale, mirabelle, mandarine avec une belle acidité. Le final est court quand même.
Vin Jaune 1987 de Pierre Overnoy. Un vin sur la finesse, avec un nez floral et de brûlé. La bouche est jeune, fine avec des fruits blancs envoutants. Un vin avec une belle énergie.
Château Chalon 1998 de Jean Macle (bouteille mise en carafe) Dernier millésime de Jean Macle. Un vin trop jeune avec un nez de noix verte et d’olives vertes. La bouche est très jeune aussi.
Château Chalon 2000 de Jean Macle (bouteille mise en carafe) Un nez mentholé avec une bouche dure, presque violente… Il a moins de matière que le 1998 et ne dois pas être ouvert avant quelques dizaines d’années !
Vin de Paille 1969 de Vichot-Girod. Une très belle bouteille. Un nez de miel, d’abricot et d’ananas. La bouche est bien équilibrée, sans excès avec une acidité plaisante. Miel et chocolat en bouche.
Macvin 1976 du château La Muyre. Excellente bouteille, nez de rose, de café, de crème et de pêche. La bouche a les mêmes arômes. Le vin a bien vieilli et c’est adouci avec les années tout en gardant une belle acidité.
Marc du Jura 1966 de Bouvret. Nez de réglisse, de menthe, de mirabelle et de Cointreau. On retrouve ces arômes en bouche avec une amplitude magnifique. On aime même si ça tue en fin de soirée !
On va finir à 8h30 du matin… On aura profité de fumer quelques cigares pendant le discours de Pierre Chevrier. Il va nous parler des châteaux à Bordeaux, des anecdotes et de ses expériences avec les vieux vins.
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